Ses Rêves pour des Réalités

♫Thème des Milices

♫Ses rêves pour des réalités

Musique. Arrivent Vargo et ses compagnons, dont Hugo. Vargo est en grand uniforme de Connétable.

Vargo: Nom d’un chien! Pourquoi ce barouf? Vous étiez tous crevés il y a trois heures, quand on pouvait les avoir tranquillement. Plus moyen de vous faire bouger. Bon, je me suis dit: autant récupérer. Et maintenant il faut repartir parce que vous vous êtes tous réveillés excités comme des lapins en rut? Saletés de glaces. Elles vous rendent tous fous.

Misère, cet uniforme ne me va pas. C’est du sur-mesure, je sais, mais il ne va pas. Et puis regardez-moi ces couleurs! C’est à vomir. Je vais changer tout ça. Mais pas maintenant. Je veux d’abord trouver Van Haart, lui montrer son uniforme une dernière fois. Il aura le temps de l’admirer sur moi, quand il se tordra par terre avec une balle dans les tripes. Après, poubelle la Connétablie! Les temps changent.

Le Rêve, mezzo voce: Mais non, pas que je sache. Les temps ne se sont jamais si bien portés, aux dernières nouvelles.

Vargo: Quelqu’un a dit quelque chose? Ah, voilà que je deviens dingo moi aussi. Saleté de pays. Trouvez-les moi et qu’on en finisse. (Ils arrivent à coté du groupe) Ah, c’est lui. Feu.

Marine s’est tournée dans leur direction. Elle les voit et se place devant Van Haart.

Vargo: Qu’est cela? (à Hugo) Tiens, le petit nouveau, c’est une ex-copine à toi ça, non ? Eh bien descends-la donc, morveux, tu te rendras utile. Quoi ? Rien ? Quand je dis « feu », tu tires, morveux. Dernier avertissement. (au Milicien:) Descends-la, toi. Qu’ils aient le temps de regarder. Lui, tu me le laisses. (le milicien dégaine et pointe lentement son arme sur Marine)

Le Rêve : Je vois bien que tu n’as pas peur, Marine. Tu ne sais pas très bien quoi faire, mais tu as compris la force que te donne ton rêve. Allez, vas-y!

Marine, le Rêve – thème des livres d’images

Quand j’étais petite fille je lisais ce conte sous les escaliers

C’était comme une étincelle une ritournelle un refrain familier

Je me souviens de l’histoire c’est au premier Elno que je l’avais donnée

Pour que les enfants l’entendent et pour qu’il s’en souviennent à travers les années

C’était l’aventure d’une enfant si pure qu’une fée lui avait offert un collier

Pour qu’il la protège contre un sortilège… Il y avait aussi un méchant, mais j’ai oublié

Je me souviens de la fin – le collier était faux, on l’avait échangé

Mais elle y croyait si fort qu’il la gardait encore contre tous les dangers

Et quand l’épée du bandit sur elle s’abattit il ne se passa rien

Alors le chef l’adopta et elle grandit là avec tous ces vauriens.

Ce soir tu y as cru et tu as ce pouvoir

De rendre vrais les contes et de rêver l’histoire à ta guise

Ce soir je t’attendais et quand tu es venu

J’ai su que le réel n’est qu’un rêve inconnu qui se déguise

 

Pour regarder les enfants qui lisent en rêvant assis sous l’escalier

Jolis comme une étincelle une ritournelle un refrain familier.