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Nathan: Moi, je ne partage rien de ces souvenirs. Rien du tout. Qu’est-ce que c’est que ces histoires de rêves et d’Elno ? Des contes de bonnes femmes pour gamines naïves, c’est tout. C’est mal de jouer avec ça, Van Haart. Et en plus, votre prénom c’est Elno, c’est ça, hein ? Vous voulez jouer au gourou maintenant ? Hé, qu’est-ce que vous faites ? Ne vous approchez pas de moi comme ça. Arrêtez ce geste avec vos mains. Mais… qu’est-ce qui m’arrive ? Il y a quelqu’un à l’intérieur, je sens quelqu’un. Je devrais avoir peur mais je me sens bien. Il me connaît, il connaît mon histoire, il veut la raconter. Oh mon Dieu, personne ne m’a jamais compris comme ça ! Le Rêve de Nathan (parlé par Nathan): Nathan est né dans les ruelles de Kelno, il est né du noir de ces ruelles. Le métro était son toit, il se réfugiait dans les seuls bras de son tonnerre. Il a vite eu deux poings, il a eu un couteau, il n’a pas eu d’Elno. Pas de feux, pas de vieux. Pas de poisson qu’on sale, Sylvia; Marine, pas d’odeur du cuir. Un trottoir sale, qui vous rend sale du dedans. Des envies, des désirs, pas de rêve. Il a été Nathan le fou, le fondateur de l’Überstrasse. Il leur a tout créé aux gamins des rues, les mythes protecteurs, les bras chauds du métro. Il leur en a donné l’odeur et le bruit comme seul refuge, comme seuls parents. Il leur a donné de quoi aimer, de quoi se battre. Comme le Connétable avait oublié ce qu’il y avait à faire, Il l’a fait. C’était ça l’Überstrasse. Mais lui n’avait rien. Voilà son histoire. Voilà l’histoire de Nathan. |
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