Au Nom de la Loi |
Marine : Ça y est, je sais ! (elle fait un petit geste joyeux de la main ; le Milicien tire, mais ce sont des bulles de savon qui sortent de l’arme). Ça marche !
Vargo: Vous ne m’aurez pas avec vos tours de passe-passe. Pas moi. (désignant le Milicien) Cet abruti nourri de superstitions archaïques, peut-être, mais pas moi. Ce pays va changer, croyez-moi. (à Hugo): Finalement, le dernier avertissement, c’était tout à l’heure. Tu m’encombres. (il tire, Hugo s’écroule.)
Marine: Hugo ! Ne meurs pas ! Nous te ramènerons avec nous !
Vargo: Vous voyez: mon arme marche toujours. (Il tire sur Van Haart) : Enrayé. (Au Milicien) : Passe-moi la tienne. (Il tire à nouveau ; rien). (A Van Haart) Bon, admettons, il y a ici quelque chose qui vous protège. Mais de toute façon, je n’ai pas besoin d’arme. Vous voyez cet uniforme? Il me va mal, mais c’est l’uniforme du Connétable. J’ai été élu par le Raat. D’accord, il a fallu faire sauter quelques orteils pour ça, mais ils m’ont légalement élu. Vous me devez obéissance, c’est la Loi et vous le savez. Suivez-moi.
Van Haart hésite, puis, la tête basse, commence à se
diriger vers Vargo. Musique. Nathan, furieux, se jette sur Vargo. Combat mimé.
Van Haart: Il a raison, Nathan. Je suis coincé. J’ai servi la Loi toute ma vie. Elle a protégé les faibles de ce pays, elle nous protégé de nous-même depuis des siècles. Derrière les Connétables, c’est elle qui a gouverné Weissland. Je dois la suivre. Ce n’est pas lui que je suivrai.
Nathan, furieux: Je connais le Weissland que j’aime, que vous aimez, que nous pourrions sauver. Je connais la Loi que cet homme mettra en place. Des grilles, des prisons, des bourreaux, des camps. Au nom de la Loi. Me direz-vous encore la même chose alors? « Au nom de la Loi »?