La fin d’un monde

♫Le Serment des Deux Cent

♫La fin d’un monde

♫Final du 2e tableau

Les Miliciens abandonnent la poursuite, dépités. Les voyageurs s’assoient, essoufflés.

Van Haart: Les Miliciens ont abandonné la partie, mais pas pour longtemps. Ils ont plus urgent à faire, peut-être. Vargo, qui a pris en otage le Parlement tout entier, va pouvoir se faire nommer Connétable dans les règles. (musique) Ecoutez cette musique ! C’est le triomphe des Milices. Déjà Vargo, habillé du blanc bleu des glaces, s’approche de l’escalier blanc qui monte au Raat. Sur chacune des cent marches, à droite et à gauche, un RaatMeister, du plus jeune au plus âgé. Un garde d’honneur, derrière chacun, lui tient lieu de témoin. Ce sont des miliciens, aujourd’hui, qui ont revêtu l’uniforme noir et rouge. Vargo s’avance vers le premier député, qui d’une voix tremblante lui dira bientôt: « Je te confie Weissland et te donne mon soutien. Va.» Le deuxième lui fera le même serment, et Vargo montera une marche. Quand il sera sur la dernière marche, il entendra le doyen du Raat lui dire: « Je te confie Weissland et te donne mon soutien. Va, Connétable. ». Alors il posera le pied sur la terrasse de marbre...

(à la fin de la musique)  Mon monde est mort. C’est drôle, cela ne me fait rien, pas vraiment. Cela doit faire plus longtemps que je ne le croyais, sans doute. Allons, partons vers le Nord. Il y a quelque chose là-bas, un secret à découvrir. Un rêve, peut-être.

Bientôt c’est l’aurore et l’on dort encore

Dans les rues du faubourg

Là bêtes et hommes, plongés dans leur somme

Fuyant la montée du jour

Là chacun se terre, chacun se mystère

Au fond d’un sommeil si lourd

 

Seul le curé veille dans l’église vieille

Priant un Dieu qui si

Tant est qu’il existe fait son tour de piste

Dans une autre galaxie si loin d’ici

 

Mais la nuit s’achève et le jour se lève

Sans jamais s’émouvoir

De ceux qu’ils tourmente de matins qui chantent

Faisant renaître l’espoir

Pour mieux se dédire, pour mieux les maudire

Quand viennent les cendres du soir

 

Bientôt c’est l’orage, les chiens sont en rage

Chacun sa guerre et son

Cri dans la tempête, chacun sa défaite,

Chacun son fiel, son poison

Mon ami mon frère, mon amante amère

Vois-tu rougir l’horizon?

 

Mais tout peut renaître - aujourd’hui peut-être...

Adieu amis, je pars seul.

 

 

 

Le Rêve : Pars, Van Haart. Partez, Nathan, Sylvia, Marine. Qui sait ce qui vous attend ?

Musique. Rideau.