Les Miliciens abandonnent la poursuite,
dépités. Les voyageurs s’assoient, essoufflés.
Van
Haart: Les Miliciens ont abandonné la partie, mais pas pour longtemps.
Ils ont plus urgent à faire, peut-être. Vargo, qui a pris en otage le
Parlement tout entier, va pouvoir se faire nommer Connétable dans les règles.
(musique) Ecoutez cette musique ! C’est le triomphe des Milices. Déjà
Vargo, habillé du blanc bleu des glaces, s’approche de l’escalier blanc qui
monte au Raat. Sur chacune des cent marches, à droite et à gauche, un
RaatMeister, du plus jeune au plus âgé. Un garde d’honneur, derrière chacun,
lui tient lieu de témoin. Ce sont des miliciens, aujourd’hui, qui ont revêtu
l’uniforme noir et rouge. Vargo s’avance vers le premier député, qui d’une
voix tremblante lui dira bientôt: « Je te confie Weissland et te donne
mon soutien. Va.» Le deuxième lui fera le même serment, et Vargo montera
une marche. Quand il sera sur la dernière marche, il entendra le doyen du
Raat lui dire: « Je te confie Weissland et te donne mon soutien. Va,
Connétable. ». Alors il posera le pied sur la terrasse de marbre...
(à la fin de la musique) Mon monde est mort. C’est drôle, cela ne me
fait rien, pas vraiment. Cela doit faire plus longtemps que je ne le croyais,
sans doute. Allons, partons vers le Nord. Il y a quelque chose là-bas, un
secret à découvrir. Un rêve, peut-être.
Bientôt
c’est l’aurore et l’on dort encore
Dans
les rues du faubourg
Là
bêtes et hommes, plongés dans leur somme
Fuyant
la montée du jour
Là
chacun se terre, chacun se mystère
Au
fond d’un sommeil si lourd
Seul
le curé veille dans l’église vieille
Priant
un Dieu qui si
Tant
est qu’il existe fait son tour de piste
Dans
une autre galaxie si loin d’ici
Mais
la nuit s’achève et le jour se lève
Sans
jamais s’émouvoir
De
ceux qu’ils tourmente de matins qui chantent
Faisant
renaître l’espoir
Pour
mieux se dédire, pour mieux les maudire
Quand
viennent les cendres du soir
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Bientôt
c’est l’orage, les chiens sont en rage
Chacun
sa guerre et son
Cri
dans la tempête, chacun sa défaite,
Chacun
son fiel, son poison
Mon
ami mon frère, mon amante amère
Vois-tu
rougir l’horizon?
Mais
tout peut renaître - aujourd’hui peut-être...
Adieu
amis, je pars seul.
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Le Rêve : Pars, Van Haart.
Partez, Nathan, Sylvia, Marine. Qui sait ce qui vous attend ?
Musique.
Rideau.
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