Elle est partie hier au soir
Ca t’a frappé comme un éclair, tu
commences seulement à y croire
T’as rien vu venir, qu’est-ce que
t’aurais pu faire
On ne sait que trop tard
Quand arrive le premier jour de l’hiver
Ne me quitte pas
Tu ne sens rien ou pas encore
Rien qu’une gêne, un décalage
Tu te dis c’est peut-être comme ça quand
on est mort
Tu fermes les yeux y a des images
Qui viennent te transpercer l’âme et le
corps
Et la douleur enfin sort lentement de sa
cage
Ne me quitte pas
Et tu t’interromps au milieu d’un geste:
Tu mettais encore le couvert pour deux!
Alors la solitude te pénètre:
C’est maintenant qu’elle te fait ses
adieux
La chaleur de son corps; la couleur de
ses yeux
Le long travail d’oubli a commencé
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Mais quelque chose en toi au plus
profond de ton être
Ton amour mutilé qui a trop peur de la
mort
Il gronde il se débat c’est un enfant
qui veut naître
Un petit animal blessé qui griffe et qui
mort
Ca te fait mal, trop mal, ça te fait
trop - faut qu’ça cesse
A l’aide la colère, pas les souvenirs de
bonheur!
Tu voudrais croire que c’est fini que la
bête est morte mais
Tu mets la tête entre le mains et tu
pleures
Ne me quitte pas!
La couleur de son corps, la chaleur de
ses yeux
Le long travail d’oubli a commencé
Ferme ton corps, ferme les yeux
Le long travail d’oubli a commencé
Quand deux amants se séparent
L’un des deux a au fond du cœur une
écharde quelque part
Et celui qui reste seul dit, ne me
laisse pas seul
Je t’en prie ne m’abandonne pas
Mais qui
peut porter seul le poids de deux?
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